Karim Tougui :
« Un grand sourire… Bien profond.
En arabe « serviteur de la paix » ça se dit Abdel Salam.
La Vie et l’Ignorance ont parfois en commun un « sacré » sens de l’ironie mordante.
Blessante. Un humour mortel.
Humour de merde.
Salah Abdeslam est un kamikaze survivant.
Un kamikaze de merde.
Humour de merde.
Salah Abdeslam va être défendu par un avocat français dont les frais d’honoraires seront payés par nos impôts, c’est à dire ,en partie, par les impôts des victimes qu’il a contribué à faire.
Des centaines de victimes, des milliers gens de la famille, d’amours, d’amis, de connaissances, de collègues de ces centaines de victimes.
Innocentes.
Humour de merde.
… Ou pas.
Pourquoi est-ce qu’il va être défendu à nos frais ?
Parce que c’est la loi.
C’est comme ça.
Dès lors on a deux options :
On le fait en pestant.
ou
On le fait en souriant.
Parce qu’on comprend pourquoi ça fait de nous des seigneurs.
Pourquoi ça fait de lui une toute petite personne.
Le crétin violent et instrumentalisé qu’il est.
Juste un repris de justice. Sans envergure. Sans pouvoir.
Un petit être au tout petit destin.
Pris en charge par le peuple de seigneurs qu’il souhait effrayer.
Daech c’est un univers de monstres. De fous furieux.
Un univers où on peut balancer les gens du haut des immeubles.
Où on jette les cadavres des exécutions sur les routes pour obliger les gens à leur rouler dessus jusqu’à ce qu’ils fassent partie de la route.
Où on tue les femmes en leur jetant des pierres au visage jusqu’à ce que mort s’en suive.
Etc…
Ce n’est pas une civilisation.
C’est du dressage.
Par la violence et la terreur.
Lui, le « Abdeslam », quand il arrive ici, il veut nous faire la même chose. La seule chose qu’il comprend. Nous dresser. Par la terreur et la violence.
Mais nous, on n’est pas des chiens.
Nous, certes on saigne et on pleure, mais on juge comme des hommes, et on punit comme des hommes.
Notre Etat, il n’a pas de Dieu. Il n’a pas de religion.
Et bah sans Dieu, notre Etat il a de l’Humanité.
Alors si cette toute petite personne se trouve être la dernière des raclures, décérébrées, sans couilles et sans envergures, c’est son problème.
Nous on est des hommes.
Il n’a même pas les moyens de prendre en charge sa propre défense ? Et bah on va faire quelque chose qu’il ne comprendra jamais, parce qu’il n’est pas équipé pour comprendre ça : on va lui en payer un.
Parce que nous on n’est pas des chiens.
Nous on peut faire ça.
Nous on est des hommes.
On va te juger comme des hommes.
On va te condamner comme des hommes.
Et on va t’oublier.
Parce que tu es un petit être.
C’est pour ça qu’il faut lui payer son avocat.
Et avec le sourire encore.«
